Faoug entretient son patrimoine arboré : les platanes de la plage passent à la taille en têtard

Publié le 10 décembre 2025

Les onze platanes emblématiques de la plage communale ont été taillés durant une semaine entière de travaux. Malgré la pluie, le froid et des conditions parfois difficiles, les employés de la voirie ont mené à bien cette intervention. Ce travail annuel permet de préserver ces arbres remarquables tout en garantissant leur rôle essentiel dans le paysage de la plage.

Une technique ancienne aux multiples noms

La taille pratiquée sur ces platanes est connue sous de nombreux noms : trogne, têtard, tête de chat, ou encore taille en étêtage. Ces appellations renvoient toutes à une technique arboricole très ancienne, largement répandue en Europe depuis le Moyen Âge. À l’époque, cette méthode servait principalement à produire du bois de chauffage, du bois d’œuvre notamment pour la vannerie et même du fourrage pour le bétail pour certaines essences. L’arbre, régulièrement étêté, formait une sorte de tête d’où surgissaient de nouveaux rameaux chaque année.

Aujourd’hui, dans les espaces publics, cette technique conserve tout son sens mais pour des raisons adaptées à notre époque. Elle permet notamment de structurer l’arbre de manière durable et de maîtriser sa croissance pour répondre aux besoins du site.

Pourquoi conserver cette taille sur les platanes de la plage ?

À Faoug, l’objectif de cette taille est de permettre aux platanes de développer une couronne dense pendant la belle saison. La repousse qui survient au printemps crée naturellement une vaste zone d’ombre, très appréciée par les baigneurs et les promeneurs durant les périodes chaudes. Cette forme particulière garantit une ombre régulière et large.

La taille en têtard a également l’avantage de prolonger la durée de vie des arbres. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette technique, si elle est suivie de manière régulière, renforce les points d’attache des nouvelles pousses et limite les risques de rupture des branches. Elle accompagne l’arbre dans une croissance stable et contrôlée.

De plus, les têtes formées au fil des années créent naturellement des cavités. Ces creux deviennent des abris précieux pour de nombreuses espèces d’oiseaux, de petits mammifères, de chauves-souris et d’insectes. Chaque platane devient ainsi un véritable micro-écosystème, contribuant à la biodiversité du site tout en embellissant le paysage.

 

 

Des arbres protégés et reconnus comme remarquables

Ces platanes ne sont pas seulement utiles et beaux : ils sont également répertoriés à l’inventaire communal des arbres remarquables. Leur dimension, leur histoire et leur importance paysagère justifient cette reconnaissance. Vous pouvez les retrouver sur le site du canton qui répertorie les arbres remarquables communaux et cantonaux.

Valorisation des branches : un BRF utile pour les sols du village

Cette année, la voirie ne s’est pas contentée de tailler les arbres. Les branches issues des platanes sont actuellement broyées pour produire du BRF, le Bois Raméal Fragmenté. Le BRF consiste à réduire en copeaux les rameaux d’arbres, riches en nutriments. Ce matériau est ensuite utilisé comme couverture de sol. Il permet d’améliorer la structure du sol, de favoriser la vie microbienne, de retenir l’humidité et de réduire la pousse des adventices.

Le BRF issu des branches de platanes sera étalé cet hiver sur plusieurs parcelles du village afin d’améliorer la qualité des sols et de limiter l’entretien nécessaire par la suite. Il s’agit d’un bel exemple de gestion durable des ressources communales, où chaque étape du travail effectué trouve une utilité concrète dans l’entretien du territoire.

Une plage qui continue d’évoluer

En complément de ces travaux, la Commune prévoit aussi, durant l’hiver, de diversifier la haie de thuyas qui borde le terrain de volley. De nouveaux arbres y seront intégrés, ce qui permettra, à terme, d’offrir davantage d’ombre naturelle à cet espace de loisirs, tout en renforçant la biodiversité du lieu.